2023. Pour beaucoup d’entre nous, la période covid et ses confinements sont un lointain souvenir. On a tourné la page. Mais pour une partie du public, cette période a laissé des traces, fait naître ou ressurgir des angoisses, des souffrances psychologiques plus ou moins importantes et handicapantes au quotidien. Une crise en entraînant une autre… la société en 2023 n’a plus la capacité d’apporter les soins suffisants en matière de santé mentale. On parle de pénurie de psychologues, de thérapeutes, de centres d’aide et d’écoute. En tant qu’Association de Parents d’Enfants Déficients Auditifs Francophones dont la mission est de créer des outils nécessaires aux parents d’enfants sourds et malentendants et à leurs proches afin de défendre leurs droits et contribuer à l’épanouissement de l’enfant sourd et sa famille en favorisant l’émergence d’une société plus inclusive, ce constat est inquiétant et a interpellé les parents que nous représentons. Les jeunes sourds ont connu des problématiques supplémentaires à gérer par exemple lors des cours en distanciel, par vidéos non sous-titrées qui ont compliqué leurs apprentissages. Il y a bon nombre de situations stressantes qui pourraient conduire à un trouble psychologique. En tant que parent, nous espérons tous le meilleur pour nos enfants, une vie sereine et stable. Il est normal d’espérer de l’aide pour son enfant qui ne va pas bien et cela passe aussi par la prévention. Nous nous sommes donc posés les questions : Dans une société qui a fait l’économie des soins de santé mentale, comment le public sourd et malentendant peut-il trouver l’aide nécessaire ? Est-elle prévue ? A-t-on pris suffisamment en compte ce public trop discret et donc pénalisé ?