Personne à mobilité réduite : Comment se déplacer ?
En tant que SAM d’une personne à mobilité réduite ou en étant soi-même PMR, le constat est sans appel : il reste difficile de se déplacer au quotidien. Si aucune solution en termes de « mobilité » n’est optimale, il s’agit d’envisager celle qui pourrait convenir le mieux : transport en commun, véhicule adapté ou encore service de transport PMR. Tour d’horizon dans cet article.
La mobilité 🦽 reste un enjeu crucial pour les personnes dont la mobilité est réduite pour des raisons de santé : handicap, maladie ou simplement âge avancé. Toutes les solutions comportent des avantages et des inconvénients bien qu’elles poursuivent un objectif commun : facilité les trajets quotidiens des usagers en situation de handicap ou du moins à mobilité réduite.
Conduire un véhicule adapté
Si certains sont encore en mesure de prendre le volant, un véhicule adapté 🚗 s’avère tout de même nécessaire. En vue de l’adaptation d’une voiture, il est conseillé d’opter pour une boite de vitesse automatique ; ainsi tant les personnes en situation de handicap que leurs proches valides pourront en avoir l’usage.
Certaines entreprises spécialisées dans le secteur automobile proposent d’adapter et de faire homologuer votre véhicule auprès des institutions compétentes ainsi que de vous accompagner au niveau des démarches administratives nécessaires.
En tant que spécialiste des aides techniques et de l’aménagement de l’espace, les ergothérapeutes sont les professionnels de santé 👩⚕️ les plus compétents pour vous conseiller en matière d’adaptation du véhicule en fonction de votre pathologie ou de vos besoins.
Bien que l’achat du véhicule en lui-même ne soit pas pris en charge, certaines aides financières 💰 existent comme un taux de TVA réduit à 6% ou des avantages fiscaux tels qu’une réduction de la taxe de mise en circulation.
De plus, un examen de conduite doit être présenté régulièrement afin de conserver le permis de conduire.
Si vous n’êtes plus en mesure de prendre le volant tout en garantissant votre propre sécurité ainsi que celle des autres usagers de la route, par exemple suite à des troubles cognitifs ou simplement un âge trop avancé, vous devriez en principe remettre spontanément vous-mêmes votre permis de conduire.
Qui dit « véhicule adapté », dit aussi « place de parking pour handicapé » ♿ ; la législation prévoit en effet des emplacements de stationnement dédiés aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite.
Pour pouvoir s’y garer, il faut être en possession d’une « carte de stationnement pour handicapé ». Elle ne fonctionne que lorsque la personne à mobilité réduite se trouve dans le véhicule ; même en tant que passager. Les aidants se chargeant des trajets de leur proche à l’autonomie fragilisée peuvent donc en faire la demande mais ne peuvent stationner sur les places réglementaires qu’en présence de l’aidé.
Toutefois, des initiatives localisées existent pour les aidants proches reconnus comme à la Ville de Bruxelles. La stationnement dans la Capitale s'avère parfois compliqué voire coûteux sans carte de stationnement "riverain" ; c'est pourquoi une carte de stationnement créée spécifiquement pour les aidants proches reconnus par la mutuelle est disponible pour un montant annuel de 75€ et valable sur le secteur où réside la personne aidée.
La Ville de Liège se met au diapason dès juillet 2024 ! En effet, étant donné que "de nombreuses personnes apportent leur aide, parfois quotidienne, à un proche en situation de dépendance, sans toutefois résider sous le même toit" ; la Ville de Liège souhaite : "faciliter cette aide". C'est pourquoi, "toute personne reconnue comme aidant proche (sur base d'une attestation de la mutuelle) pourra désormais accéder à la zone « riverains » de la personne aidée, pour une période renouvelable de six mois". Pour bénéficier de cette carte de stationnement gratuite et réservée aux aidants-proches de résidents liégeois, il faudra s'adresser au service social de la commune de Liège.
Faire appel à un service de transport spécialisé
Les services de transport adapté 🚕 peuvent être sollicités pour des raisons médicales dites « non-urgentes », c’est-à-dire pour se rendre à une consultation ou un examen médical prévu ou pour des raisons « sociales » comme faire ses courses 🛒 rendre visite à un proche ou se déplacer à une activité.
A l’image d’un service de taxi ordinaire, une course peut être réservée auprès des différents services desservant votre région.
Une intervention financière 💰 de la part de la mutualité ou du CPAS peut être demandée dans certaines circonstances afin d’assurer les trajets pour « raison sociale » ou « raison médicale non-urgente » en fonction de la situation.
De plus, certains services organisant des transports PMR sont bénévoles ; le bénéficiaire paie donc un tarif réduit par rapport aux sociétés de taxis classiques.
Découvrez dans nos vidéos « SAM Informe » de nombreux services de transports adaptés :
Solumob Volontaires
Une équipe de chauffeurs volontaires qui assure des déplacements pour raisons sociales ou médicales non-urgentes.
Sociaal Vervoer Brussel
Un service de transport social bruxellois.
Booqit
Une plateforme de réservation de transports médicaux.
Taxibus / STIB
Le service PMR des transports bruxellois.
Taxistop / Centrale des moins mobiles
Service social de transports pour raisons sociales ou médicale non-urgentes.
Les transports en commun pour les PMR
Train 🚂 tram 🚊 bus 🚍 ou encore métro 🚇… La mobilité des PMR passe également par les transports publics. Actuellement, bien qu’en théorie tous les transports en commun doivent être accessibles, ce n’est pas toujours le cas et de nombreux travaux d’aménagement de l’espace sont prévus.
En tant qu’usager à mobilité réduite, en situation de handicap visuel ou encore bénéficiaire du statut BIM auprès de la mutualité, un tarif préférentiel est appliqué dans l’ensemble des réseaux de transports publics.
Une carte « priorité place assise » peut également être octroyée aux personnes qui ne peuvent rester trop longtemps en station « debout » pour des raisons médicales.
Malheureusement, toutes les gares ou les stations de métro ne sont pas encore accessibles pour les personnes en fauteuil 🦼 roulant. La STIB, le TEC, de Lijn et la SNCB rénovent régulièrement leurs stations et arrêts 🚏 afin de permettre à tous les usagers du réseau d’utiliser leur service en totale autonomie mais un important travail reste à faire sur ce point.
Pour palier à ces problèmes d’infrastructures, les sociétés de transports publics bruxelloise et wallonne disposent également d’une flotte de véhicules adaptés 🚐 aux personnes à mobilité réduite.
SNCB : Les trains belges plus accessibles aux PMR
Après une première commande de la SNCB en 2015 où l’accessibilité n’avait pas été suffisamment prise en compte, les 130 véhicules commandés en 2018 et livrés prochainement sont adaptés aux PMR.
Largeur des couloirs et des portes, ajustement à la hauteur du quai, rampe d’accès, poignées et WC adaptés… Les nouvelles voitures commandés par la société ferroviaire belge ont été pensées pour améliorer le confort de tous les voyageurs, y compris les personnes à mobilité réduite.
L’avis des Experts
Pour le développement de ces aménagements, la SNCB a fait appel à l’expertise de groupes d’intérêt comme le Conseil supérieur national des personnes handicapées, le CAWaB (Collectif Accessibilité Wallonie Bruxelles) et Unia, l’ex-centre pour l’égalité des chances.
Progressivement, ces nouveaux trains permettront à l’entreprise ferroviaire de remplacer les anciens et ainsi permettre à tous ses usagers de se déplacer en sécurité et en totale autonomie.
La SNCB souhaite que chaque train M7 dispose d’une voiture à accès autonome et d’une voiture pour vélos d’ici à la fin 2026.
De plus, les gares sont également réaménagées afin d’harmoniser les hauteurs de quai. Le contrat de gestion entre la société de transport et le gouvernement fédéral a pour objectif de rendre 180 gares accessibles d’ici 2032 ; actuellement, 103 le sont déjà.
En conclusion, il existe de nombreuses pistes pour pouvoir se déplacer sereinement en tant que personne à mobilité réduite, que l’on soit ou non accompagné d’un tiers valide.
Résumé de l'article
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